L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie grave et souvent sous-diagnostiquée. L’avènement du scanner multi-barrettes a permis la détection fortuite d’EP.
Le but est de préciser les particularités cliniques et le pronostic de l’EP de découverte fortuite (EPDF).
Nous avons comparé deux groupes de patients hospitalisés pour EP entre janvier 2009 à décembre 2013 : groupe 1 avec EPDF par un scanner thoracique fait dans un autre but (G1=20 cas) et groupe 2 avec EP suspectée cliniquement et confirmée par un angioscanner thoracique (G2=60 cas).
Le taux de l’EPDF est de 25 %. Tous nos patients sont de sexe masculin avec une moyenne d’âge comparable dans les deux groupes (G1=59,9ans vs G2=58,2). Tous les patients du G1 avaient un cancer broncho-pulmonaire (CBP) dont 35 % avaient bénéficiés d’une chimiothérapie. Pour les patients du G2, il s’agit de CBP (16,6 %), de BPCO (35 %), de tuberculose (13,3 %) et de pneumopathie interstitielle diffuse (5 %). L’index moyen d’obstruction vasculaire était moins important dans le G1 (7,78 % vs 23,8 %). Un traitement par une HBPM était instauré pour 18 patients du G1 (87 %) versus 10 patients du G2 (16,6 %) et prolongé pendant au moins 6 mois. Les AVK étaient indiqués pour le restant des patients. L’évolution immédiate était favorable dans tous les cas avec passage à l’EP chronique dans 3 cas du G1. La durée moyenne de l’hospitalisation était moins importante pour le G1 (5,3jours vs 16,16jours).
Le diagnostic de l’EPDF est une situation relativement fréquente, toutefois il existe un biais de surestimation de la fréquence de l’EPDF chez les patients atteints de CBP. Le pronostic immédiat ne semble pas être affecté.
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Publié par Elsevier Masson SAS.